Deux ans de séjour en Allemagne dans les neiges de la Forêt Noire, deux ans sous les tropiques tahitiennes, des voyages aux quatre coins du monde (Malaisie, Turquie, divers pays d’Europe, Tunisie, Hong Kong, Maroc, Nouvelle-Zélande, les divers archipels de Polynésie…) en passant de l’hôtel à la belle étoile, de la neige au désert, de la ville à la jungle, de la visite culturelle au trek à la dure, du 4×4 au cheval, du scooter à mes 2 pieds : voilà qui m’a habituée à voyager le plus légèrement possible et le plus efficacement possible. 😇
Je vous en parlais déjà ici, de cette recherche du minimalisme par une globetrotteuse coquette
Aujourd’hui, je vous parlerai simplement des deux produits indispensables à ma pharmacie de voyage (vous pourrez trouver d’autres conseils d’huiles essentielles ici).
L’huile de coco
Tout le monde en parle depuis quelques années maintenant, chacun y allant de sa petite utilisation personnelle, mais qu’est-ce donc, et qu’est-ce qui la rend si intéressante?
Comme son nom l’indique, l’huile de coco est un produit dérivé du fruit du « cocos nucifera », autrement dit le cocotier. Les noix de coco produisent bon nombre de produits comestibles : la chair, le lait, la crème, l’huile, le sucre de coco, le vin, le vinaigre, l’eau.
L’huile de coco est extraite par pression de la chair de coco fraîche ou séchée.
Cette huile spéciale est composée majoritairement de chaînes moyennes d’acides gras (que je désigne plus bas par leur abréviation CMAG!), comprenant les acides caprylique, caprique et laurique.
Comme elles sont plus petites que les chaînes longues d’acide gras qu’on trouve le plus souvent dans nos aliments, les CMAG se digèrent beaucoup plus facilement et ont une meilleure solubilité dans l’eau : les enzymes digestives pancréatiques et la bile ne sont même pas indispensables à leur digestion, ce qui fait de l’huile de coco une source facile et rapide de nutrition. Comme elles sont facilement digérées, les CGAM contribuent aussi à améliorer l’absorption des autres aliments, notamment celle des minéraux. Dans le foie, elles servent directement de carburant nous donnant un supplément d’énergie (plus subtilement mais plus longuement que la caféine, donc attention à la consommation d’huile de coco le soir! 😜). Et comme elles sont utilisées pour produire de l’énergie plutôt que stockées sous forme de graisse dans les lipocytes, l’huile de coco peut être utile pour garder le contrôle de son poids, dans le cadre d’une alimentation équilibrée. 😇
Par ailleurs, en donnant un coup de fouet au métabolisme, l’huile de coco a un effet stimulant sur la thyroïde, ce qui permet à la fonction thyroïdienne de revenir à la normale, si le corps reçoit une nutrition appropriée.
Voilà des propriétés bien intéressantes pour nos sociétés modernes, n’est-ce pas!
C’est pour cela que je me sers souvent de l’huile de coco pour remplacer le beurre en pâtisserie ou sur les tartines (mmmmmm), et que j’alterne avec d’autres huiles végétales dans bon nombre d’autres petits plats de la vie quotidienne, si je ne lui préfère pas du lait de coco.
Vous trouverez une mine d’informations sur une approche naturopathique de l’huile de coco ici.
Mais ses bienfaits ne s’arrêtent pas là, et ce ne serait pas si intéressant pour moi en voyage si je devais transporter un pot d’huile solide qui fond aux alentours des 20•C seulement (à retenir en fonction de notre destination! On peut avoir des surprises… 😜) et ajoute du poids à mon sac à dos!
L’usage externe de l’huile de coco est tout aussi bénéfique.
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Évidemment, elle fournit une source de nutrition pour la peau et les cheveux, donc pas besoin d’envisager de se charger d’une crème pour le visage, d’un lait pour le corps, ou d’un après-shampoing.
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En tant que corps gras, elle est parfaite pour dissoudre saleté et maquillage.
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Ses CMAG ont une remarquable capacité à détruire les germes, les bactéries et autres parasites, ce qui en fait une alliée pour une cicatrisation sans risque d’infection supplémentaire, mais aussi un déodorant hors pair (à condition d’en appliquer l’équivalent d’une noisette sous les aisselles, de bien masser pour éviter les taches sur les vêtements, et de ne pas en attendre un effet anti-perspirant!) puisqu’elle éliminera les mauvaises odeurs dues au développement bactérien.
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Nombreux sont les gens qui préconisent l’huile de coco pour le brossage des dents : j’ai testé, c’est possible, mais je préfère le savon pour ma part (😜😜😜).
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Les CMAG fonctionnent aussi comme un fongicide…, merveilleux pour éviter ou éliminer les mycoses, donc! L’avantage est double en voyage : l’huile de coco vous offre un super soin des pieds (anti-mauvaise odeur et anti-« pied d’athlète » – on passe bien entre tous les doigts de pied lorsqu’on applique au séchage l’huile de coco – + peau de bébé sans avoir besoin de râpe et ongles tout jolis brillants comme des petits coquillages garantis!), et elle vous permet d’avoir un produit lubrifiant et anti-mycoses vaginales tout à la fois si vous l’appliquez sur les muqueuses (attention toutefois au fait que ses acides gras sont incompatibles avec le latex des préservatifs).
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Enfin, l’utilisation ancestrale du monoi à Tahiti m’a donné d’autres perspectives… Une couche d’huile de coco sur chaque centimètre de peau non couvert par des vêtements protège des moustiques, nonos et autres charmants suceurs de sang!
Et comme l’huile de coco contient 92% d’acides gras saturés, cela la rend extrêmement stable dans le temps et en fait un antioxydant appréciable. Son indice de protection solaire est évalué à 8 : ce n’est donc pas l’équivalent d’une crème solaire, mais elle apporte une petite aide supplémentaire quand on ne s’expose pas inconsidérément.
Finalement, les seuls inconvénients que je lui trouve sont : la praticité du transport (challenge : trouver un contenant léger, solide et suffisamment peu volumineux pour que ça passe en bagage à mains!!!), l’indice de comédogénicité qui fait qu’elle peut ne pas convenir à tous les visages, l’odeur très agréable mais qui peut lasser (dégoût de ma grossesse 😬).
L’autre alliée de la voyageuse que je suis : l’huile essentielle d’arbre à thé / tea tree / melaleuca alternifolia
L’huile essentielle d’arbre à thé pousse en Australie, mais c’est en Nouvelle-Zélande que je m’en suis procurée le plus, puisque j’en trouvais partout. C’est là que j’ai vu à quel point elle était considérée comme un antibiotique, voire une trousse de médicaments à soi toute seule (elle fait même partie du paquetage du militaire, c’est dire!).
Il faut dire qu’à part pour les bébés de moins d’un an et les personnes asthmatiques, elle a tout bon, même si je déconseille fortement de l’utiliser pure comme on peut le voir suggéré ça et là sur la grande toile si on ne veut pas gagner une bonne irritation cutanée (oui oui, j’ai testé, et c’était une très mauvaise idée!!! 😬) voire y devenir allergique…
Stimulant le système immunitaire, c’est une huile essentielle anti-infectieuse à large spectre d’action, antalgique et anti-inflammatoire de surcroît.
Elle sera toute indiquée contre les infections bucco-dentaires, les infections ORL, les infections gynécologiques, l’épuisement, les parasitoses intestinales et cutanées, la maladie de Lyme (en prévention comme en curatif, avis aux intéressés qui prévoient de voyager en Europe de l’Est!).
Voilà ce que conseille Dominique Baudoux pour l’employer au mieux.
Alors, qui prépare son sac de voyage prochainement? 😇
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