Sympathicothérapie et aromathérapie : faire d’une pierre deux coups!

Ah, la sympathicothérapie… 😜 Avec un nom pareil, ça fait rêver!

Bien que praticienne en réflexothérapies combinées (Diện Chan ou réflexologie faciale, l’auriculothérapie et les plus connues réflexologies palmaire et plantaire!), je ne pratique pas cette technique en cabinet.

Mais ca fait longtemps que j’en ai entendu parler et que ça m’intéresse beaucoup… Conseillère en aromathérapie, toute occasion d’ajouter l’arsenal de mes petites huiles chéries pour optimiser un soin est bonne à prendre!

Mais de quoi s’agit-il donc?

La sympathicothérapie, une technique d’antan

La sympathicothérapie, probablement née en Égypte et en Chine au cours du Ve siècle av. J.-C., s’est fortement développée au début du XXe siècle grâce aux recherches du Docteur Pierre Bonnier. Dans les années 30, à la suite du traité de sympathicothérapie élaboré par Paul Gillet, la méthode a aussi été pratiquée dans quelques pays européens comme l’Allemagne et l’Espagne.

Qu’est-donc que la sympathicothérapie?

Connue sous l’appellation de nasothérapie, réflexologie endonasale ou encore rhinoréflexologie, la sympathicothérapie est basée sur la stimulation (mécanique et chimique) de terminaisons nerveuses à l’intérieur du nez. Via le système nerveux, elle donne des informations au cerveau qui va se charger à son tour de ramener le corps à son homeostasie, c’est-à-dire son meilleur état possible à l’instant T, grâce à une régulation naturelle. 


La sympathicothérapie agit sur la troisième branche du nerf trijumeau en influençant le système neurovégétatif (orthosympathique et parasympathique) avec des conséquences réflexes à distance. La stimulation de certains points ou de certaines zones du nez permet de traiter des pathologies fonctionnelles diverses. L’utilisation des huiles essentielles renforce la technique d’une manière certaine.


Les stimulations, qui se font à l’aide de fins stylets métalliques faciles à nettoyer et stériliser, ont lieu dans trois parties distinctes de la cavité nasale :

le cornet supérieur (traitement des dysfonctionnements du système nerveux)

– le cornet moyen (traitement des fonctions cardio-respiratoires)

le cornet inférieur (traitement des problèmes digestifs).


La sympathicothérapie est formellement déconseillée si vous êtes dans un de ces cas :

– Présence de polypes nasaux

Grossesse

– Trouble cardio-vasculaire grave

Saignement du nez

– Sinusite

Où trouver un sympathicothérapeute ?

Si vous cherchez un praticien maîtrisant les techniques de sympathicothérapie, sachez que tous les thérapeutes (ostéopathes, acupuncteurs, homéopathes, phyto-aromathérapeutes) qui ont bénéficié d’une formation dans le domaine de la sympathicothérapie peuvent vous recevoir. Pour vérifier leur aptitude, vous pouvez consulter le registre international des sympathicothérapeutes.

Comment se déroule une séance de sympathicothérapie ?

Une séance de sympathicothérapie est de courte durée. La technique est simple et ne provoque aucune difficulté pour respirer. Le praticien introduit dans votre nez un stylet métallique fin doté d’un embout arrondi. Imbibé de quelques gouttes d’huile essentielle (diluées de 0,5% à 1 %, dosage cosmétique très faible, vu qu’on touche la muqueuse à la peau très fine), ce bâtonnet touche des points et zones réflexes localisés dans la cavité nasale.

Le thérapeute peut aussi utiliser deux stylets en même temps et les laisser en position statique dans les deux narines pendant quelques minutes. Quelle que soit la méthode appliquée, le contact du stylet avec la muqueuse nasale stimule le système neurovégétatif. 

Cette partie du visage est d’autant plus intéressante qu’en réflexologie faciale, elle représente une zone correspondant aux organes situés à l’intérieur de l’abdomen.

Lors de soins professionnels, vous pouvez vous attendre à avoir besoin de 3 à 10 séances pour obtenir des résultats tangibles. Il est cependant probable que vous ressentiez des changements notables et un mieux-être dès la première séance.

Mais vous pouvez aussi travailler sur vous-même à la maison! 

L’auto-sympathicothérapie, une technique éprouvée pour vous relaxer ou tonifier votre corps

L’auto-massage peut être effectué grâce à un coton-tige ou l’embout bien lisse d’une baguette chinoise par exemple. Il est important de bien respecter les conditions d’hygiène : soit un usage unique, soit désinfection à l’alcool ou au vinaigre blanc. 

Reste à choisir l’huile essentielle – bien diluée (cf.ci-dessus!) – que vous allez utiliser pour lubrifier vos cavités nasales.

Si vous souhaitez vous détendre, choisissez une huile essentielle comme le petitgrain bigarade, la mandarine zest, la lavande vraie ou l’ylang ylang. Ces huiles essentielles sont en effet connues pour être d’excellentes régulatrices du système nerveux. 

Pour travailler sur soi en cette période de confinement à cause du coronavirus, il est intéressant en revanche, à plus d’un titre, de choisir de l’huile essentielle de citron.

D’une part, elle est anti-infectieuse, antiseptique et anti-bactérienne (très efficace sur la sphère pulmonaire), et c’est un soutien excellent pour le foie et la vésicule biliaire.

D’autre part, elle fonctionne comme un calmant nerveux dans la mesure où elle aide à éliminer les pensées et émotions parasites, favorisant la concentration. 

Et par ailleurs, ses côtés photosensibilisant et légèrement irritant pour la peau sont atténués par la forte dilution et le fait qu’on l’applique à l’intérieur du nez… Que des avantages! 

Je vous laisse lire ce qu’en disent Franchomme

et Baudoux

Comment procéder?


Pour la préparation de la recette, prenez 10 ml d’huile végétale de votre choix et ajoutez-y une ou deux goutte(s) d’huile essentielle. Cela vous fera grosso modo une cuillère à soupe de synergie aromatique, à utiliser en l’espace d’une semaine, en la conservant dans une petite bouteille de verre ambré.

Installez-vous confortablement et commencez par introduire le coton-tige dans votre narine. Faites attention, il est inutile de faire pénétrer tout le bâtonnet dans les cavités nasales. Prenez votre temps en massant délicatement l’intérieur de votre nez pendant 30 secondes, par petits cercles ou petits mouvements de haut en bas et d’une paroi à l’autre. Quand vous en ressentez le besoin, passez à l’autre narine, puis recommencez le procédé depuis le début. 

Inaugurer la journée par une séance de sympathicothérapie si vous ne vous sentez pas bien augmentera votre niveau d’énergie, vous détendra, court-circuitera un début de rhume etc.

Vous pouvez sans risque répéter la séance 3 ou 4 fois par jour.

Alors, qui se lance dans l’auto-massage en sympathicotherapie, dépassant ses préjugés sur les crottes de nez? 😜

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