Pourquoi est-ce que j’utilise des huiles végétales alimentaires pour mes cosmétiques?

L’art d’utiliser des huiles saines pour prendre soin de moi.

Un article un tantinet provocateur aujourd’hui… 😜
Mais je pense que ceux qui ont bien regardé les photos jusqu’ici ne seront guère surpris.

Mes précieuses huiles végétales chouchoutes : huiles de sésame (j’évite de me répéter, donc je n’insiste pas sur ce sujet!!!) et, provenant de chez Émile Noël; huile d’olive d’Italie

Petit rappel tout d’abord sur la manière d’obtenir une huile végétale.

Il existe, d’une manière générale, deux procédés d’extraction:

– l’extraction par pression : méthode ancestrale, utilisée depuis toujours par l’homme, elle consiste à presser les graines, les noix ou les pépins (bref, tout ce qu’on appelle oléagineux) pour en obtenir de l’huile.
– l’extraction par solvant : méthode récente, elle consiste à verser de l’hexane (essence de pétrole) sur les graines, les noix ou les pépins pour en obtenir un meilleur rendement. Cette méthode est très largement utilisée dans l’alimentaire.

Dans l’alimentaire, avant la pression, les graines peuvent être chauffées (torréfiées) afin de rendre l’huile plus fluide et augmenter ainsi le rendement d’extraction. Chauffées, les graines ne possèdent plus beaucoup d’actifs car ces derniers sont détruits par la chaleur. Les huiles alimentaires sont fabriquées de la sorte pour donner avant toute chose une saveur en bouche, un petit goût de noisette/noix grillée.

Parfois en outre, dans l’alimentaire toujours, après la presse des graines, l’huile obtenue passe en raffinage, pour la désodoriser, la décolorer et éliminer différentes substances. Durant le raffinage, l’huile est centrifugée à vive allure.

Avec de tels procédés, les qualités essentielles pour la santé et pour la beauté de la peau ne sont plus au rendez-vous…

C’est pourquoi nous favorisons pour notre usage alimentaire des huiles bio ayant été obtenues par pression mécanique traditionnelle : avec la mention 1ère pression à froid, et/ou en regardant toutes les informations données sur le corps de la bouteille.

Ainsi, ce n’est pas parce qu’une huile est vendue en magasin bio qu’elle correspondra à ces critères…
Soyez vigilants notamment en ce qui concerne les huiles végétales de noisette, d’argan ou de sésame, dont le goût est rendu plus agréable après chauffage, mais dont l’efficacité disparaît alors, que ce soit en cosmétique ou dans le domaine de la santé.

Alors pourquoi mon titre? Pourquoi est-ce que  j’utilise des huiles végétales alimentaires sur mes corps, visage et cheveux?

Tout simplement parce qu’en adoptant une consommation plus raisonnée qu’autrefois, l’Aromazone-addict a laissé la place à une jeune femme qui privilégie un certain minimalisme pour « consommer moins, mais mieux ».

Moins de matières premières pour les cosmétiques, moins de créations cosmétiques tout court (qui a VRAIMENT besoin d’une crème de jour et d’une crème de nuit pour son visage, de plusieurs produits pour le corps (en fonction de ses desiderata quant à sa silhouette et à son type de peau), de masques avant et après shampoing, de sérum pour les pointes, etc?

Mais aussi moins d’huiles alimentaires qui trônent dans les placards en attendant la création originale faisant appel à leurs saveurs…

Du coup, à présent que j’utilise des huiles en moindre quantité dans ma cuisine, je ne m’offre que le nec plus ultra avec toutes les qualités requises…
Et donc ces huiles végétales seront assez bonnes pour me procurer leurs bienfaits en cosmétique aussi, c’est-à-dire à la fois par voie interne et par voie externe.
De plus, puisque je n’utilise qu’une huile unique par période, globalement, de la cuisine à la beauté des visages/corps/cheveux, les bouteilles se vident assez vite, sans laisser la moindre chance à l’oxydation de faire des ravages.

En les conservant au frais et à l’ombre, en choisissant des huiles peu sensibles à l’oxydation (sésame, ricin, son de riz, olive…) et en les utilisant au quotidien, je mets tous les atouts de mon côté…, et j’épargne mon porte-monnaie.

Pour utiliser une huile végétale comme un cosmétique, je vous conseille d’en verser environ 50 ml dans un flacon en verre ambré ou bleuté (ou tout simplement opaque!) bien propre, à conserver à l’abri de l’air et de la lumière et à température ambiante ou au frigo. Par ailleurs, pour utiliser cette huile végétale, je n’en verse que  quelques gouttes que je fais chauffer dans mes mains avant de les appliquer en les massant du bout des doigts sur ma peau. (Voir mon bonus pour le type de massage facial à effectuer!)

Vous pouvez mélanger deux ou trois huiles végétales différentes pour enrichir la préparation et en améliorer la texture.

Vous pouvez toujours aromatiser cette huile pour lui donner l’odeur la plus agréable à votre nez et en améliorer les propriétés cosmétiques en y ajoutant quelques gouttes d’huiles essentielles au choix (dont les règles de dilution feront l’objet d’un prochain article.

Le flacon bijou est une récupération d’un parfum huileux de chez Alexia.
Le flacon compte-goutte blanc vient du site Unmei.

La jolie fiole en verre ouvragé vient d’un souc marocain, tandis que le flacon compte-goutte brun était vendu en pharmacie à Tahiti.

Comme le souligne Julien Kaibcek, expert en Slow Cosmétique :

« En fait, on sent bien que la limite est surtout psychologique. Personne n’assimile l’huile alimentaire à un soin de beauté, pas même les professionnels du secteur.  Bizarre, certains fabricants d’huiles alimentaires ont même développé une petite gamme cosmétique avec les mêmes huiles auxquelles ils ajoutent simplement un peu de vitamine E antioxydante… et qu’ils mettent dans un joli flacon pour la vendre un peu plus cher… »

Alors, qui va désormais utiliser d’excellentes huiles végétales alimentaires pour entretenir sa beauté et sa santé, de l’extérieur comme de l’intérieur? 😇

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